Eveil Nomade

Beijing et la grande muraille (presque) sans les vélos !

Le 16 août nous quittons la Mongolie. Comme prévu le passage de la frontière n’est pas possible à vélo, les 4×4 ne manquent pas : le passage des piétons et autres est une micro industrie locale bien lucrative… Notre chauffeur slalome et passe devant pas mal de monde, la frontière se franchit relativement vite : en moins de deux heures et sans aucun problème.

Beijing : la ville pour les cyclos !

L’arrivée en Chine offre un changement radical : les routes sont larges, goudronnées avec pistes cyclables et feux tricolores spécifiques vélo ! C’est certainement à grand renfort d’irrigation que les chinois ont réussi à verdir la ville, nous sommes passés d’une ville poussiéreuse du désert à une véritable oasis ! Le changement de culture gastronomique est sans appel, là il y a des fruits et légumes  partout, et c’est avec un grand plaisir que nous dégustons différents plats bien épicés. Les premiers contacts sont également très bons, les enfants ont autant de succès de ce côté de la frontière…

La ville est agréable mais on ne traîne pas, on achète nos billets en bus couchette pour Beijing, pas de souci pour les vélos, ils ne nous laissent même pas les démonter, tout rentre directe dans les soutes.

Une nuit dans le bus on arrive Beijing à 2h du mat le bus se parque et nous laisse finir la nuit. A 5h du mat on part sans savoir du tout où nous sommes. Difficile de se faire comprendre avec nos notions de chinois pour le moins rudimentaires, finalement nous demandons « Tien an men » et de là avec les plans imprimés en Mongolie, Gaëlle nous guide. La ville est extrêmement agréable les pistes cyclables sont de la largeur d’une voie pour voiture, les feux sont adaptés, il y a des arbres et beaucoup de végétation. Un nombre considérable de personnes balaie et ramasse le moindre détritus : le résultat est une impression de propreté frappante. Par ailleurs, la ville est équipée de nombreuses toilettes publiques propres et gratuites ; nous apprendrons que  de tout cela date des jeux olympiques, avant c’était une autre histoire…

Nous faisons une pose ptit déj’ face aux murailles de la citée interdite, un gars s’approche, discute, on échange un peu dans notre anglais basique, il nous demande de l’attendre une demie heure et revient nous apporter quatre invitations pour la cité interdite où il travaille ! Nous poursuivons à travers Beijing en cherchant un parc où se poser mais ils sont tous destinés aux piétons et inaccessibles aux vélos. Après un bel orage nous repartons au grand ravissement des enfants de se retrouver à pédaler dans des flaques de 20cm d’eau…

Nous arrivons chez Marion après 46km ; Là c’est une vraie pose inattendue, un confort que nous n’avions plus connu depuis le départ, et une personne expatrié depuis 14 ans qui a plein de bonnes infos à nous transmettre. C’est ainsi que nous irons dormir sur la grande muraille dans une zone sauvage une section qui date de 500 ans qui n’a pas été rénovée (près du village de Gubeikou). On se promène sur le mur passant de tourelles en tourelles plus moins bien conservées, les enfants sont ravis et marchent d’un bon pas. De part et d’autre le relief est très marqué, couvert d’une végétation d’arbres de petite taille, au loin la muraille se prolonge en montant et descendant au gré du relief. Nous visitons la cité interdite, grâce à nos invitations nous évitons une belle file d’attente. La construction est monumentale : pierres sculptées, ponts, toitures en pagode et les jardins, association minérale, végétale et  statues, un travail magnifique. La cité a été bâtie en 14 ans par un million de personnes.

En route pour Xining :

La suite s’organise : nous devons quitter Beijing par le train direction Xining. Marion nous offre de garder les enfants qui sont ravis de ne pas faire les 4h de métro aller retour. D’un guichet à l’autre on a enfin nos billets. Nous apportons nos vélos la veille du départ, en chemin nous faisons une pose pour goûter un canard laqué ; nous sommes un peu déçus : la viande est très tendre, la peau croquante, mais nous nous attendions à quelque chose de plus typé, à moins que nous ne soyons pas allés au bon endroit. A 3 km de la gare, la route que nous avions choisie n’est plus ouverte aux vélos. Une chinoise (à vélo) nous propose son aide, elle se renseigne pour nous guider jusqu’à l’entrée du dépôt de frète, c’est impeccable, les gens sont vraiment très serviables ! Les vélos enregistrés nous rentrons en métro.

De retour on commence à plier notre bazar, on a tendance à rapidement s’étaler… Le 24 nous rejoignons la gare avec facilité malgré toutes les sacoches grâce à un autre service de Marion ! Là surprise, nous retrouvons Thomas, un cyclo rencontré à Ulaan-Baatar, il prend le même train que nous mais, plus courageux, il a choisi l’option assis dur !  Nous discutons avec lui, entre autre de la possibilité de récupérer de l’eau chaude dans le train pour nos repas et Lilou intervient pour nous dire que sinon c’est pas grave, on fera comme Bilbo : » on se serre la ceinture et on avance ! »

Arrivé à Xining il fait un temps bien humide et on perdu 20° en gagnant plus de 2200 mètres d’altitude. La récupération des vélos se passe bien, il ont voyagé aussi bien que nous.

Nous cherchons à acheter les billets de bus pour la montagne mais là plus rien ne va : mauvais guichet, après une heure de recherche, on décide de laisser tomber pour le moment. Nous partons donc en quête d’un hébergement bon marché mais Tiago ne va pas bien  du tout. Nous procédons à un échange stratégique : Tiago monte derrière Gaëlle sur le folow me et Lilou prend le vélo de Tiago avec sacoches… Pas facile, les trottoirs sont mouillés et Lilou glisse, tombe à plusieurs reprises et finit par craquer à son tour ! On abandonne nos recherches pour prendre un hôtel à touristes, tant pis plus le choix. Le lendemain on trouve la bonne gare et la bonne billetterie, malgré les petites soutes du bus, tous nos vélos et sacoches trouvent une place.

Le trajet en bus passe par des paysages impressionnants, les reliefs ravinés ont un aspect de sculptures géantes où le rouge de la terre contraste avec le vert de la surface, en bas la rivière a pris une couleur boueuse qui semble épaisse. Les infrastructures routières sont énormes, les viaducs enjambent les vallées de toutes parts. Nous remontons un affluent du fleuve jaune direction Tongrèn, l’eau qui coule au fond est toujours aussi marron : pour le filtre à eau et la douche faudra réfléchir… La vallée ne laisse la place que pour la route et les eaux tumultueuses, si nous avions été à vélo je ne sais pas où nous aurions pu planter le tipi… Nous arrivons à Tougrèn, là ,l’hébergement est meilleur marché (pour la même prestation!), ici une population tibétaine se mêle aux musulmans et aux chinois, les gens ont le sourire. Nous trouvons fruits, légumes et tout le ravito nécessaire pour repartir. Espérons juste que la météo s’améliorera !

Une réflexion au sujet de “Beijing et la grande muraille (presque) sans les vélos !

  1. Dié sylvie

    Coucou la petite famille

    Vous êtes entrain de vous fabriquer de sacrés souvenirs!!!
    Que de magnifiques paysages vous admirez et que de gentilles personnes vous rencontrez…
    Pense à vous très souvent.
    Bonne continuation à vous 4.
    Bises.
    Sylvie

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