Eveil Nomade

Cambodge : un peu de vélo et beaucoup d’Histoire…

De la frontière à Kratie :

Au passage de la frontière pas de miracle : le prix est annoncé directe avec bakchich inclu, rien à discuter, de toute façon nous étions résignés à na pas jouer les fortes têtes avec tout notre barda et les enfants.

Dès nos premiers tours de roues, le changement de pays se matérialise par l’absence quasi totale de circulation et d’habitations ! La route s’est transformée en piste et nous nous demandons si il est possible de mettre un pied à côté de la route sans risquer une mine oubliée : du coup les pauses et bivouacs sont choisis sur des points visiblement bien battus par les hommes ou les animaux.

Nous ne trouvons pas de DAB avant Stung Treng, à près de 60 km de la frontière, mais nous avions de bonne réserve d’eau de ravito. A l’occasion de notre premier retrait nous découvrons, dépités, que seul un retrait en dollards américains est possible avec nos cartes d’étrangers… A chaque achat nous devons payer en dollards un prix qui nous est donné en riels (monnaie cambodgienne), la monnaie nous est rendue dans l’une ou l’autre monnaie (c’est un beau casse tête)…Nous sommes systématiquement perdants au change et à force le coût de la vie ici se trouve considérablement augmenté !

A partir de Stung Treng nous trouvons plus de circulation et une plus grande densité d’urbanisation mais nous ne voyons plus autant d’écoles qu’au Laos, est ce le résultat de la grande pauvreté ou des khmers rouges ?

Malheureusement nous passons régulièrement des zones de travaux ; les chinois refont les routes … Toujours le même principe donnant donnant : infrastructures contre divers avantages commerciaux, d’ici peu à l’instar de certaines régions du nord Laos, une population chinoise viendra s’installer avec langue, culture, coutume, voire monnaie, créant ainsi de facto de petites enclaves de l’empire du milieu. Pour nous cela se traduit par beaucoup de poussière.

Il n’y a plus de réseau d’eau non plus, nous voyons quelques puits, mais comme les habitants, nous devons acheter de gros carafonds d’eau. Alors que nous demandons a en acheter un dans un tout petit commerce, on nous l’offre. Le geste n’est pas anodin, ces gens sont visiblement très pauvres, nous sommes touchés par leur gentillesse. Nous découvrons un autre commerce : le jus de canne à sucre, délicieux et plein d’énergie ! Nous avons 4 grands s pour 1 euro, on ne se prive pas !

Peu avant Kratie nous rejoignons le Mékong toujours aussi impressionnant. L’organisation humaine est toujours la même : les maisons de part et d’autre de la route proche du Mekong, de l’autre côté les rizières ponctuées de palmiers à sucre, également pas mal de manguiers qui commencent à laisser pendre de beaux fruits au bout de leurs fils. A Kratie nous rangeons tout dans un bus pour Phnom Penh La poussière ça va un moment…

 

 

Phnom Penh :

A l’arrivé mauvaise surprise, le moyeu avant de Tiago semble bien mal en point. Nous trouvons une petite échoppe où il sera réparé avec un mélange de pièces de récupération et de billes neuves plus ou moins adaptées… A Phnom Penh nous sommes accueillis pas Steve, un couchsurfeur bien sympa, il habite à deux pas de l’institut Français du Cambodge où se trouve une bibliothèque francophone bien garnie : les enfants sont ravis et vont y passer de longues heures! Nous voulons déposer les passeports à l’ambassade de Thaïlande pour y faire des visas, pas de bol fermée le 1er ET le 2 (nous avions vérifié avant qu’ils soient bien ouverts, mais le site devait déjà être en congé…) faudra revenir demain… Du coup nous avons tout notre temps : repos et biblio… D’autant plus qu’en courant pour prendre le bus à Kratie, je me suis tordu le pied sévère : une belle entorse qui fait bien mal et le pied bien gonflé. Je ne devrait pas bouger du tout et y mettre de la glace mais on veut tout de même aller au musée du génocide ( S21 ) ; dur mais intéressant ce pan de l’histoire récente que le programme de l’école Française n’approfondit pas trop… ( voire exposé de Lilou).

Siem Reap et Angkor :

Une fois les visas récupérés nous sommes prêts pour les ruines d’Angkor. Tout le monde dit que la route pour Siem Rieap est très circulante et nous ne voulons pas traîner plus que nécessaire au Cambodge, la double tarification nous fatigue déjà un peu… Nous rallions donc Siem Rieap en Bus : sono grésillante à fond la caisse, on ne s’entend même plus parler pendant 8 heures…

Nous devions aller chez un Warmshower mais sans carte précise, ni nom de rue sur place tintin, nous commençons sérieusement à penser à invertir dans un smartphone, Mapsme semble avoir de sérieux avantages …

Nous consacrons trois jours à explorer le site, une grande variété de temples où se mêlent le minéral et le végétal, dans des dédales labyrinthiqs. Nous nous perdons au gré de la découverte des statues et sculptures. Nous partons très tôt le matin à vélo et réussissons à jongler entre les différents sites pour éviter au mieux les grosses foules. Malgré le coût et la fréquentation cela vaut tout de même le coup d’œil ( voir exposé de Tiago).

Puis nous prenons la direction de la Thaïllande : nous trouvons un bus qui affiche direct pour Bangkok. Nous comprendrons en route que pour les petites agences de Siemp Rieap « direct » n’exclue pas une correspondance à la frontière .Du coup, au changement de bus imprévu, nous laisserons deux trois bricoles dans le bus que nous pensions retrouver après la douane… Petite consolation : bien que nous ayons du remonter les vélos (presque entièrement mis en pièces pour tenir dans le bus) et tout raccrocher dessus, nous arrivons de l’autre côté avant pas mal d’autres passagers, on commence à bien maîtriser les passages de frontières !

 

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