Eveil Nomade

1 Mois sur Ko Phayam, suite et fin de notre séjour en Thaïlande.

Un mois sur une île thaillandaise…

Nous quittons le centre de Ranong pour rejoindre le port au plus tôt ce matin dans l’idée d’avoir du temps pour trouver un coin confortable sur l’île, quitte à en faire 3 fois le tour ! Au port on nous indique un autre point d’embarquement pour les bateaux lents (les seuls qui peuvent embarquer nos vélos!), un gars nous y emmène en prenant Lilou sur son scooter, elle est ravie  et aurait bien aimé aller un peu plus vite !

Avec les affaires d’Eric nous ne pouvons pas envisager de bouger, sauf à la journée. Nous voilà donc embarqués pour passer un mois sur une île que nous espérons pas trop vilaine… Le pari est gagné : Ko Phayam est une petite île tranquille, qui sera idéale pour passer 1 mois.

De 7 km par 10 km, elle est sillonnée de route étroites : il n’y a pas de voitures ici, seulement des scooter et des vélos. Les forêts d’anacardiers (arbre à noix de cajous) recouvrent une bonne partie de l’île. La côte se partage entre plages de sable blanc et rochers escarpés. Côté faune il y a pas mal de toucans, et nous avons découvert un beau coin de massif corallien. Nous trouvons un bungalow dans un coin isolé, bien confortable : il y a même une table (grand luxe pour nous!). L’électricité ne se met en marche qu’à 18h et internet ne fonctionne que de façon très aléatoire, mais cela ne pose pas vraiment de problèmes !

Il y a sûrement plus de touristes que d’habitants ici : nous n’avons plus vraiment l’impression d’être en Thaïlande mais dans une zone internationale dédiée aux vacances… ! Cependant il suffit de s’éloigner un peu du centre touristique pour se retrouver seuls à arpenter les rochers ! Du coup nous passons un mois ici hors du temps, seuls dans notre coin de rochers, nous ne retrouvons la civilisation que pour quelques courses, sans nous attarder. Je pense que c’est encore assez préservé par rapport à ce qu’on trouve autour de Phuket !

Il n’y a pas grand-chose à dire, le voyage s’est arrêté et nous sommes « en vacances » , ou en ce qui me concerne dans l’attente d’un nouveau départ…

Pour les enfants c’est cool : ils ont du temps à consacrer pour se faire une cabane digne de ce nom (pleine de pièges : je m’apprête à tomber dans l’un d’eux, c’est pour ça qu’il se marrent sur la photo !), barboter dans la mer tous les jours, découvrir des coraux, grimper dans les rochers et partir à la recherche de crabes…Nous consacrons aussi plus de temps à l’école. Ce n’est pas un problème dans la mesure ou c’est eux qui choisissent ce qu’ils veulent faire « en plus » du français/math : Lilou picore des connaissances sur les volcans, Marco Polo ou approfondit son anglais, Tiago se consacre à l’écriture d’une nouvelle histoire. Ils passent du temps aussi avec un jeu de programmation informatique libre pour les enfants, que nous avions découvert à Phnom Penh sans vraiment pouvoir l’essayer (Scratch pour ceux que ça intéresse).

De mon côté je prends aussi plaisir à ce temps de pause : du temps pour me consacrer aux enfants, sans la fatigue d’une journée bien remplie…

Mais il faut bien avouer, que le côté baignades et cocotiers commence à me lasser: je me rend compte que les espaces désolés, âpres, les paysages ouverts, immenses, me manquent (la Mongolie, les hautes montagnes!), ils correspondent plus à ce que je cherche avec le voyage. Le nomadisme aussi : après 8 mois à bouger tous les jours ou presque on se sent en manque de nouveaux horizons à rester au même endroit… En manque d’endorphine aussi, peut être ! Besoin de bouger donc, qui se heurte au besoin de tranquillité des enfants et à la chaleur étouffante. Je rêve de nouveaux défis, Eric a intérêt à revenir vite ou je change tout notre programme !

Le retour d’Eric : il joue les père noël en ramenant plein de gâteries bien françaises

Bangkok : rythme soutenu pour cette fin de séjour en Thaïlande…

 

Après cet intermède de 3 semaines en France, je retrouve la famille sur Kho Phayam. Ils me font visiter leurs découvertes ; petit sentier en forêt, plage cachée et jolis coraux habités d’une murène. Les noix de cajou ont bien mûri, les arbres laissent tomber leurs fruits avec la noix au bout. Les habitants ramassent en famille les fruits, récupèrent les noix dans des seaux puis laissent le fruit sur place bien qu’il soit comestible (très juteux avec une peau fine, sa saveur est légèrement parfumée, un peu douce avec une petite âpreté). Cependant c’est la noix qui est recherchée : toxiques crues, elles sont mises à sécher et doivent être torréfiées pour devenir comestibles.

Notre temps en Thaïlande touche à sa fin nous devons mettre le cap sur Bangkok où un coup d’avion nous portera aux Philippines pour la suite de notre périple. Le retour sur Bangkok est une suite de transports : d’abord deux heures de bateau pour retrouver Ranong. Là, petite surprise : la marée est très basse et nous sommes débarqués dans un port inconnu. Nous tournons en rond un bon moment avant de reconnaître la rue principale qui nous narguait de derrière un virage… Ensuite je cafouille encore un peu pour retrouver la gare de bus. Nous pouvons finalement tout ranger dans les soutes, on a même le temps pour un Pad-taï avant de partir pour 9h de bus de nuit assis. Arrivés à BKK à 4h du matin on remonte rapidement les vélos. Je revisse mal une de mes pédales, cela se payera plus tard. Ensuite c’est l’attente jusqu’à l’aube mode clochard sur un trottoir. Le retour à Kao San road se fait rapidement : Gaëlle à bien gardé la carte dans la tête y a qu’à suivre la guide ! Là nous ne trouvons pas mieux que la dernière fois : on se range donc dans 12 m² à quatre avec tout les bagages. Premières courses : nous franchisons le pas pour un appareil capable d’utiliser MapsMe (à force de se perdre en ville et qu’on nous propose de regarder cette application…) Nous faisons le point sur le matos à remplacer (les enfants ça grandit des pieds…) ce sera l’occasion d’essayer le transport en commun par bateau sur le fleuve : original mais grosse attente et quatre fois plus cher que le bus.

Faute de trouver une solution pour nous conduire avec tout notre stock à l’aéroport, la suite s’est de s’en rapprocher au mieux pour limiter les frais de transfert une fois les vélos en carton… grâce à la tablette, la traversée de Bkk se passe assez bien mis à part que les itinéraires vélos qui traversent les universités ne tiennent pas compte du fait que pas mal de portails sont fermés le dimanche… Une surprise de dernière minute : ma pédale mal remontée à 4h du mat à la descente du bus foire le filetage de la manivelle (alu conte acier : acier vainqueur… ) C’est un run de dingue pour trouver un pédalier avec une couronne en 22 (petit développement, indispensable avec nos chargement …) entre les magasins fermés et les bus supprimés il me faudra deux jours pour rendre opérationnel mon vélo. Encore une surprise au démontage : nous nous rendons compte que le boîtier de pédalier de Tiago a un sale jeux, trop tard on réglera ça aux Philippines. Les cartons sont prêts, cellophanés et scotchés, on peaufinera les sacs à l’aéroport où nous pourrons les peser. A l’enregistrement il y a encore 10kg de trop, nous aurions du lester les bagages à main qui ne sont eux pas pesés… Enfin le principal c’est que tout soit enregistré, on passe les formalités administratives en mode rapide : ben oui, les familles ont des guichets spéciaux, faut bien que les enfants servent à quelque chose ! Direction les Philippines!

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