Eveil Nomade

D’oulan Oude à Oulan Baator

Oulan-Oude, Nous partons direction la Mongolie.

La sortie de la ville se passe assez bien, trop bien même, en suivant les panneaux routiers nous empruntons une déviation qui nous fait éviter la zone des supermarchés et nous retrouvons penauds et sans aucune réserve de nourriture, hors de la ville. Il faudra nous contenter encore des petits magasins. 20 km après la sortie de la ville nous retrouvons un peu de calme.

Ici le paysage change radicalement : il s’ouvre et prend des airs de Mongolie (du moins telle que l’on se l’imagine). Les forêts de bouleaux disparaissent définitivement mais nous traverserons encore plusieurs belles forêts de pins.

Nous approchons du solstice d’été, et cela se traduit par de grosses chaleurs : nous pédalons régulièrement au dessus des 30 voir 35 °, Gaëlle n’apprécie pas trop, surtout que malgré le retrait du plâtre Lilou ne se sent pas de participer activement au pédalage… En fin d’après midi quelques gouttes d’eau viennent rafraîchir l’atmosphère mais s’évaporent beaucoup trop vite !

La présence de nuages de moucherons mine le moral des troupes lors d’une belle montée et nous contraint à monter le tipi un midi pour manger tranquille, on en profite pour fabriquer rapidement trois moustiquaires de têtes pour que tout le monde soit paré…

Nous avançons bien et trouvons encore de jolis coins de bivouac rien ne semble interdit ou fermé et personne ne nous dit jamais rien. Mais les choses se compliquent avec le manque d’eau : nous anticipons mal ce changement et devons nous rationner…, heureusement des russes très sympathiques nous rempliront notre vache à eau. Le relief aussi est plus marqué, les encouragements, signes amicaux et coups de klaxons nous aident. Tiago trouve une autre motivation : ramasser quelques roubles trouvés en haut de chaque « col » par des conducteurs superstitieux ?

Si jusque là les routes on toujours été très agréables avec de beaux bas côtés, elles se dégradent maintenant avec de grandes portions en travaux ; pour nous c’est poussière, tôle ondulée, voir pire du sable : là faut pousser  !

Avec le vallonnement les paysages changent encore pour de belles forêts de pins, les pieds des troncs sont souvent noircis comme si ils avaient subis des débuts d’incendie, cela explique certainement les panneaux interdisant explicitement l’accès au sous bois, nous devons donc réfléchir où monter le tipi. A onze kilomètres de la frontière nous avons notre premier contrôle tout se passe bien malgré notre enregistrement un peut limite… Dernier bivouac sous les pins, Tiago se fait une cabane troglodyte.

Arrivée en Mongolie :

22 juin au matin faut pas traîner, exceptionnellement pas d’école ce matin, nous avons une frontière à passer et la rumeur raconte qu’elle ne passe pas à vélos… nous arrivons à l’ouverture et un douanier nous confirme la rumeur, nous devons trouver un véhicule pour passer. Les locaux doivent connaître la situation, rapidement le service nous est proposé, Gaëlle discute, le prix passe de 1500 à 1200 roubles, de toute façon nous n’avons pas le choix. Le passage se fait avec une petite camionnette, tout notre bazar dans la benne et nous quatre plus le chauffeur sur les trois places… Le reste c’est du standard même si j’espérais que les visas en main nous enchaînerions mieux, tous les bagages doivent passer au rayon X et nous présentons quatre fois les passeports mais bon cela finit par faire. A 11h30 nous sommes en Mongolie, Lilou a perdu son casque dans la bataille.

La frontière marque clairement un changement : la steppe est vraiment là, les alentours sont bien plus plats et il est facile de deviner de petit dunes de sable sous les courtes herbes. L’ombre est rare la thermomètre passe les 37 °. Nous apercevons déjà des yourtes au loin. Le premier contact avec les Mongoles est très bon, ils sont très souriants et offrent des boissons aux enfants. Nous remarquons que la plupart des chargements qui arrivent de Russie sont des camions de bois : pénurie du pays ?…

Nous faisons rapidement les 25 km qui nous séparent de Sukbaatar. D’ici nous voulons prendre un bus jusqu’a Oulan Baator car nous avons 7 jours à compter de notre entrée en Mongolie pour faire prolonger notre visa.

Tôt le matin nous récupérons nos vélos que les responsables de l’hôtel nous avaient généreusement enfermés dans un garage, ensuite direction la gare. Là, surprise les billets s’achètent à l’avance et pas dans le bus, donc file d’attente alors que le bus s’apprête à partir, heureusement ce qui semble être la règle en Mongolie, plusieurs personnes nous aident pour les billets et après pour charger nos bagages. Un surplus est demandé mais il faut dire que nous prenons une soute complète avec tout notre fatras…

Six heures et 340 km plus tard nous nous arrivons à Ulan-Baator. Nous cherchons les adresses qui vont bien et trouvons une guets house super avec un coin pour les vélos. Nous allons souffler et préparer dans les détail notre périple Mongole, avec les info fraîchement récupérées auprès d’autres voyageurs…

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