Eveil Nomade

Sur la route des volcans , entre Otavalo et Ambato

En route pour Quito :

Un chez-nous provisoire bien agréable !                                                                                  Nous quittons Otavalo après un belle pause, cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas arrêtés et tout le monde en avait besoin : les dénivelés quotidiens ça use !

Nous repartons direction Quito, notre prochaine étape sera de basculer dans l’hémisphère sud !

On passe deux jours sans grand intérêt sur la panamericaine mais il y a peu d’autres options. Nous arrivons à « la mitad del mundo », latitude 0 ! Quelques photos et on enchaîne.

D’un hémisphère à l’autre !

La suite c’est de la campagne bien exploitée et pas mal urbanisée. Nous allons jusqu’à El Quinche où nous voulons rejoindre une ligne ferroviaire désaffectée et reconvertie en piste cyclable. Mais le départ en question est envahi d’herbes et de boue, on abandonne avant de trop s’embourber et nous rejoignons le stade où nous espérons bien pouvoir planter la tente, d’autant que le ciel est franchement menaçant…Le gardien nous ouvre très gentiment un vestiaire ou nous pourrons passer la nuit à l’abri !

Nous faisons encore 5 kilomètres sur la panam, pour rejoindre une portion de la « linea férrea » mieux entretenue. Beaucoup de tours et de contours en perspective, mais c’est un vrai plaisir de se retrouver loin de la circulation et puis il y quelques tunnels et toujours une pente douce, un vrai bonheur ! Nous croisons quelques villages où comme ailleurs les chiens pullulent, l’un d’eux nous aboie après depuis la terrasse à l’étage d’une maison : Tiago, qui n’apprécie toujours pas les chiens, remarquant que le ciel se charge bien, me dit que si la foudre lui tombe dessus cela fera un bon hot dog !

La ligne ferroviaire nous conduit jusqu’à Tumbaco. Nous arrivons sous la pluie et Santiago, qui tient ici une « casa de cyclista » nous offre un formidable accueil en nous offrant une bonne soupe chaude et un coin pour la tente ! Il y à plein de cyclos (Argentins, Vénézuéliens, Colombiens, Chiliens et des Français!) c’est une bonne occasion d’échanger des infos, même si quasiment tout le monde fait route vers le sud… Une famille française commence son périple ici : une joie pour les enfants de pouvoir jouer en français ! Nous allons à Quito en bus pour refaire nos provisions et racheter le matos qui a lâché.

Prochaine étape le Cotopaxi c’est ça ou un gros morceaux de panaméricaine à la sortie de Quito… Arrivés à Sangolqui, nous décidons de faire les feignasses et prenons une camionnette (pick up ) qui nous fait passer la zone de route empierrée : pas de regrets, elle nous a semblé vraiment très mauvaise avec des baisse et monte et des zones de boue qui font hésiter le chauffeur… Nous montons le tipi dans un coin de pré juste avant l’averse du soir.

Au matin le ciel est dégagé et nous déjeunons face au volcan au sommet enneigé. Magnifique !Nous plions pour nous approcher de la bête, le chemin est agréable, nous montons doucement à 3900 m. Les panneaux ne laissent aucun doute quand aux risques locaux… Malheureusement les nuages ne nous attendent pas et masquent rapidement le sommet. Nous plantons la tente sur un site de camping autorisé (on est dans un parc national) en espérant que le matin nous offrira le spectacle pour lequel nous sommes montés, mais au matin c’est un brouillard à couper au couteau qui noie tout. Dommage nous repartons pour la descente un peu déçus. Le brouillard nous accompagne jusqu’à la vallée, il fait 6° et avec la descente nous sommes proprement gelés !

La boucle du Quilatoa :

Nous poursuivons pour la lagune de Quilatoa : un petit bout de panam et un repas bien chaud, puis nous bifurquons à droite pour prendre des routes plus tranquilles. C’est encore bien urbanisé sur une dizaine de kilomètres, puis ça s’arrange. Les pentes sont raisonnables une alternance de monte et baisse agréables. Nous finissons la journée par une dure montée pour rejoindre Sigchos, d’autant plus dure qu’on pensait n’avoir que de la descente pour atteindre la ville… On trouve quand même un bon bivouac juste avant d’arriver, soulagés de ne pas avoir à prendre un hôtel : il était temps, les enfants commençaient à trouvé ça dur…

Après Sigchos la route suit les contours des collines toujours très cultivées, les champ dessinent des patchwork sur les pentes jusque sur les sommets à plus de 3500 mt. Juste avant Chugchilán le ciel menace, pas le goût de pédaler sous la pluie, nous nous posons derrière une bute : les premières gouttes tombent alors que la tente est à peine montée, ouf !

La dernière journée pour rejoindre Quilatoa suit un profil raisonnable jusqu’aux deux derniers km à 12 % avec des passages à 16 %. Nous nous relayons pour pousser les vélos des enfants, incapables de gravir ces pentes. Quand à nous, ça passe, mais avec nos chargements c’est vraiment limite. En plus nous n’avons plus d’essence (on pensait en trouver à Sigchos…) et nous devons nous contenter de quelques miches de pains pour le repas de midi…Heureusement que nous arrivons rapidement après ça ! La lagune de Quilatoa est nichée au fond d’un immense cratère, le paysage est exceptionnel. Nous hésitons à en faire le tour à pied, mais la petite ville touristique propose des tarifs deux fois plus chers qu’ailleurs où ce n’est déjà pas donné, nous ne traînons pas.

Nous repartons en direction de Lacatunga. Le temps est magnifique, décidément il semble qu’on ait vraiment de la chance avec la saison des pluies cette année ! Les paysages gagnent en grandeur, avec des pics rocheux qui contrastent avec le patchwork de champs. Le soir nous trouvons un très beau coin de bivouac à côté du rio Tigua. Le soir une dame vient nous dire de ne pas rester là, c’est dangereux il y a des animaux, venez chez moi… C’est très gentil mais tout replier à cette heure ne nous motive pas ; ce n’est que le matin que nous identifions le type d’animaux qui rodent : le gros cadenas qui retient nos vélos a été forcé ! Nous n’avons rien entendu.. On ne sait pas ce qui les a empêché de finir le boulot mais en une minute j’achève le câble… Sur ce coup nous avons eu beaucoup de chance ! La femme qui nous avait averti la veille est revenue ce matin voir si nous allions bien et nous apporter un petit déjeuner : une gamelle de thé soigneusement enveloppée d’un torchon pour la garder au chaud (elle habite sur l’autre versant de la vallée…!) et des petits pains ! De quoi oublier nos soucis !

Nous faisons encore une journée de vélo dans de belles vallées et colline couvertes de champs que Tiago compare à un tissus tout raccommodé. Nous passons un col à 4017 mètre sous un crachin glacé, ensuite c’est une belle descente de 1000 mètres jusqu’à la panaméricaine. Nous ne sommes pas motivés pour pédaler sur la 2 fois trois voies et comme nous n’avons plus rien de sérieux pour attacher les vélos nous choisissons de prendre un bus pour Ambato.

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