Eveil Nomade

En route pour la Patagonie !

Mendoza -Bariloche, en bus :

C’est pas qu’on ne soit pas bien à Mendoza mais on a tout de même un rendez vous au Chili.

Nous partons pour San Carlos de Bariloche au nord de la Patagonie. Nous trouvons une place pour mettre nos vélos en « encomienda » (en principe le vélo arrive 3 jours plus tard mais il y a de la place et nous pouvons les avoir dans le même bus que nous, du coup nous les aurons direct à l’arrivée, ouf!). Nous embarquons en fin d’après midi après une journée à glander à l’ombre d’un gros arbre devant le terminal . Nous sommes juste à côté d’un glacier et les gens offrent des glaces au enfants qui se régalent (ils ont du succès, on doit même en refuser!).

A 19h30 nous partons pour 18h de bus. Nous débarquons à Bariloche : nous avons clairement laissé pas mal de degrés en route et en plus une petite pluie nous accueille ! Nous remontons les vélos et partons pour la casa de ciclista de Coco. Il faut traverser la ville sous le crachin. Mais nous recevons un super accueil chez un gars formidable qui ouvre sa porte à tous les cyclos ! La vue sur le lac est magnifique et nous met en appétit ! Nous sommes logés dans un dôme fait de multiples triangles assemblés en hexagone et pentagone formant une demie Buckyball. Nous retrouvons ici un allemand qui voyage avec un vélo en bambou fait maison, nous l’avions rencontré à Cuzco… Tout petit ce continent ! Nous partageons des bonnes soirées autour de repas communs, mais les horaires argentins fatiguent les troupes : nous passons à table à 22h alors que nous couchons habituellement les enfants à 20h… ! Nous restons ici le temps de trouver les quelques vêtements de pluie (des bottes pour les enfants et des sur-chaussures de motard pour nous…Tant pis pour le poids, on est plus à ça près depuis longtemps!). Nous apprenons que la colère gronde toujours au Chili et pas seulement à Santiago. Nous décidons de rejoindre quand même la ferme qui nous attend, on ne prend pas trop de risques en pleine campagne.

Premiers tours de roue en Patagonie, on retourne au Chili !

Peu après Bariloche nous engageons la route 40 direction Villa la Angostura. Les deux premiers jours le temps n’est pas avec nous, comme pour nous rappeler qu’on est désormais en Patagonie : vent de face et pluie, nous changeons mille fois de tenue dans la journée, et finissons un repas de midi sous les capes de pluie…

Mais en fin de journée, nous découvrons un paysage extraordinaire pour bivouaquer : un bras du lac encaissé aux pied des montagnes enneigées, on se croirait sur les bord d’un fjord !

Au matin le soleil rend tout cela encore plus incroyable. La route suit le lac et nous offre plein de beaux points de vue. Il y a un petit air de Canada, c’est déconcertant ce retour en arrière… ! Peu avant villa la Angostura une joggeuse s’arrête alors que nous récupérons de l’eau dans une petite rivière : c’est une américaine qui vit ici depuis 30 ans. Elle nous met en garde sur les risques de camping à proximité des zones à bambou : là vivent de nombreux rats porteurs d’une maladie mortelle (Hantavirus) qui se transmet à l’homme… Intéressante nouvelle : ici du bambou il y en a de partout ! Ensuite elle nous demande où nous allons dormir, nous pensions bivouaquer… Elle nous propose de venir dans le studio où elle donne des cours d’anglais. Ça nous arrange bien, elle nous donne rendez vous à 19h30, le temps de faire quelques courses et nous retrouvons Alex dans son « studio » !En fait une adorable petite maison, transformée en une chaleureuse salle de classe, lumineuse, colorée aux étagères qui débordent de matériel pédagogique. Les murs sont décorés de photos et d’objets divers, chaque fois que nous entrons dans ce genre d’endroit, nous regrettons toujours de ne pas être capables d’avoir ce genre d’idée pour chez nous. Elle nous la laisse entièrement ! Il y a même une douche chaude, un coin cuisine et un étage pour dormir, le tout chauffé! Même si ce n’est pas la première fois, nous sommes toujours bluffés par ces gens capables de laisser les clefs de leur maison à de parfaits inconnus… ! Nous attendons un peu le matin pour la remercier, mais finalement nous ne la revoyons pas, dommage. Bien reposés, nous repartons à bloc pour la frontière.

Bien installés…Mais nous ne dormirons pas ici !

Nous n’avons pas trop de kilomètres à faire, mais cette frontière n’est pas simple à franchir : les postes argentins et chiliens sont distants de 40 km avec un col et plus de 700 mètres de dénivelée. Un no man’s land où il n’est pas permis de camper. Avec les formalités et les horaires d’ouverture nous n’avons d’autre choix que de nous arrêter avant la frontière pour passer tôt le lendemain. A la barrière le gars me confirme que nous ne pouvons pas camper entre les deux postes, mais il nous autorise à planter la tente juste avant sa guérite. Ce que nous faisons, puis nous glandons toute l’après midi. Le soir la pluie commence à tomber et une voiture de police arrive : deux gars descendent et nous demandent de partir. Là, c’est la tarte au concombre, je discute ferme, cherche à comprendre le changement de discours entre 14h et 20 h, rien à faire, ils ne relaient que le message des gardes parc : « danger à cause des rats, interdit de camper ». Si les gardes font une descente nous risquons la saisie des vélos et de la tente, super… Dégoutés et énervés, on plie en catastrophe et partons sous la pluie avec la nuit qui tombe et sans trop savoir jusqu’où il faudra aller. Finalement ne nous revenons que de deux km pour planter la tente chez un privé moyennent une bonne dizaine d’euros.

Au matin on plie rapidement et repartons sous une petite pluie qui augmente rapidement. A la sortie d’argentine un chef de la police vient discuter et finit par s’excuser pour la veille, il dit qu’il ne savait pas qu’il y avait des enfants… Nous partons pour le col sous une bonne pluie. La montée est lente et de plus en plus froide. Les vêtements de pluie nous protègent mais nous transpirons énormément, dur de choisir entre la peste et le choléra. Dans tout autre situation nous aurions cherché un coin où camper, mais c’est interdit ici, nous motivons donc les enfants pour affronter le froid. Un peu avant midi, Lilou craque, trop froid (elle ne transpire pas, elle). On s’arrête pour augmenter les couches d’habits, la journée va encore être longue. Avec cet arrêt, la transpiration se transforme en couche glacée et c’est maintenant Gaëlle qui grelotte. Au col, c’est encore l’hiver, il reste pas mal de neige, le temps bouché ne nous permet pas de profiter des paysages, dommage il parait que c’est joli par là. La descente est des plus glaciale, nous sommes trempés de sueur, il pleut toujours et il fait 5°… Avec le courant d’air de la descente, ça caille méchamment! Au poste frontière chilien ils sont très gentils avec cette famille à vélo qui claque des dents…Moins tatillons qu’à Ollague, ils ne nous demandent d’ouvrir que la charrette et trois sacoches. On demande ce qui en est des rats ici, à priori la saison n’a pas encore commencé… Cool, on fait quelques kilomètres avant de trouver une grande place d’herbe propre en bord de route et on installe enfin le camp, rincés à tous les sens du terme.

Coté Chilien, jusqu’à Entre Lagos :

Côté chilien tout est très humanisé, les terrains en bordure de route sont principalement clôturés, en pâture, ne laissant que peu d’espace vierge. Nous avançons au gré des baisse et monte formés par les nombreux affluents du lago Puyehue, toujours au milieu d’un paysage très vert et vallonné. En fait ça ressemble beaucoup à chez nous… ! Quelle idée d’aller au bout du monde pour voir des vaches et des prés !!!

Nous trouvons un bivouac au bord du lac à une dizaine de km d’Entre Lagos histoire d’arriver tôt demain pour les courses. Au matin nous arrivons de bonne heure à Entre Lagos, les magasins sont ouverts ce dimanche matin et nous remplissons nos réserves avant de rejoindre notre rendez vous Workeway.

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