Eveil Nomade

Nos débuts en Patagonie chilienne !

Workaway : 2 semaines dans une ferme Chilienne

Nous laissons le bitume pour une piste qui nous conduit en pleine campagne, au fundo Panguiruca. Là nous sommes accueillis par Angie, une dame de plus de 60 ans, débordante d’énergie, qui gère seule un exploitation de 260 vaches ! Pour nôtre part, nous allons faire de la charpente pour l’aider à poursuivre une construction en cours. Nous profitons d’un confort de roi : une petite maison rien que pour nous, avec chacun sa chambre (première pensée quand on a vu ça : ouille ça va être dur de repartir si il pleut!) ! Nous sommes loin de la promiscuité de notre tente !

Les deux semaines passent à toute allure, le boulot est intéressant mais malheureusement, ayant les compétences pour être autonomes, nous travaillons seuls et avons peu d’échanges avec Angie, son fils ou les autres Workewayeurs (tous germanophones !). Il y a aussi les bons côtés : on se fait plein de bons repas (il y a un frigo et un four!!!), les enfants sont libres d’organiser leurs journées comme ils veulent et d’aller partout dans cette immense ferme (mais ils passent aussi beaucoup de temps dedans, pour le plaisir d’avoir un vrai toit sur la tête). Bref, une très chouette expérience !!!

Entre les flans, gâteaux de semoule et la consommation directe, c’est plus de 20 litres de lait en deux semaines !

Immense plaisir de Tiago à écouter la pluie à l’abri en sirotant un chocolat chaud à côté du feu…(c’est un de ses grand délire quand on pédale…!)

On profite ! On apprécie les oreillers, les matelas, une table pour manger… Bref que des évidences et en même temps c’est si rare ! Non pas que ça nous manque par ailleurs, c’est juste qu’on « goûte » tous ces détails, on a une conscience aiguëe de ce qui peut apparaître comme normal pour des sédentaires !

Après deux semaines nous avons fini la barrière en bois autour de la terrasse, la charpente et la couverture de cet espace extérieur, (avec pas mal de vieux bois de récup bien tordu pas toujours évident à mettre en œuvre). Ce qui pour nous est juste un coup de mains agréable, surprend Angie par le résultat, nous sommes tous très contents. Nous retardons notre départ d’une journée : Angie nous invite tous dans un centre thermal de Puyehue, un luxueux établissement avec piscine d’eau thermale, buffet, bowling… Une journée formidable, très très loin de notre confort habituel !!

En route pour Puerto Montt par la région des lacs :

Toute les bonnes choses ont une fin, nous chargeons les vélos pour reprendre la route direction Puerto varta via Ensenada. Les paysages conservent leur côté un peu familier, seuls les volcans enneigés au loin nous rappellent là où nous sommes. Les terrains étant dans leur grande majorité destinés aux pâtures du bétail, ils sont tous bien clôturés, du coup pour les bivouacs c’est pas évident… Nous trouvons un coin inespéré dans une vieille carrière et un autre très chouette en bord de rivière. La route suit un profil bien vallonné, nous avons laissé l’altitude au nord mais les dénivelés eux sont encore là, et quelque fois avec un bon pourcentage de pente !

A puerto varta nous trouvons à remplacer notre réchaud une fois de plus, malgré la réputation de robustesse des Primus, il semble bien qu’un usage intensif limite la durée de vie de ces appareils à celle de leur garantie… Nous enchaînons vers Puerto montt pour y retirer des espèces avant de quitter les grandes villes, mais la ville nous ramène la réalité : le Chili est toujours en crise sociale, les banques sont toute fermées et barricadées de plaques de tôles et de contre plaqué … ! Lorsque nous discutons avec les gens, ils nous demandent d’où nous sommes : à la mention de français, ils nous disent qu’ils apprennent de la France et des «chaleco amarillo» (gilets jaunes). Ils accusent les banques et les intérêts étrangers (énergie, privatisation de l’eau…) de leur prendre leur argent avec la bénédiction de l’état. Nous trouvons finalement un DAB et quittons la ville, traîner là un vendredi soir ne semble pas être une riche idée. Après un forte descente nous tombons sur le pacifique sud que nous longeons sur la piste cyclable pour quitter la ville. Nous nous posons sur une place Ioverlander au bord de plage, mais en fin d’après midi un gars nous dit que rester ici un vendredi soir n’est pas très sûr, les gens y viennent boire et faire la fête et comme effectivement plus la soirée avance et plus y a de monde… Nous déménageons pour le camping à 500 mètres.

De Puerto montt à Hornopiren: le nord de la fameuse carratera australe !

Cette première journée en bord de mer se passe pas trop mal, nous passons globalement entre les gouttes. Nous enchaînons bien et arrivons à Calleta Arena pour prendre le bateau, ici des bras de mer font de profondes incursions dans les terres, et au lieux de construire des routes sur des dizaines de kilomètres dans un paysage accidenté, des ferrys permettent de traverser en une demie heure. De l’autre côté nous montons une belle rampe et trouvons un beau bivouac. Lilou va se promener et trouve un accès à la mer : les rochers sont couverts de grosses moules, on en mange près de 4 kilos à 3 !

Au matin nous rejoignons un petit village et laissons la route principale pour suivre la côte et profiter encore de la mer ! Nous apercevons de loin une petite colonie d’otaries sur une barge de pêche, et même le dos de deux dauphins. Malheureusement notre chance tourne et la pluie prédite est bien là : des averses alternent toute la journée avec des coins de ciel bleu, on s’arrête mille fois pour mettre et enlever les capes de pluie… Il n’est pas très tard mais nous profitons d’une accalmie pour nous poser, nous nous installons une fois de plus proche de l’océan, qui nous fournira une seconde tournée de moules (et cette fois ci on a prévu le citron!). Au matin il pleut bien et nous avons du mal à décoller. Une camionnette s’arrête et klaxonne, c’est le boulanger il nous offre huit belles miches de pain frais, trop gentil ! Vu ce qui tombe, il nous propose de nous emmener à Hornopiren mais bon on est là pour faire du vélo aussi…

Nous rattrapons le goudron après avoir bien forcé sur une piste mouillée et collante puis retrouvons la carratera australe principale. Un bon tronçon est en travaux, sous la pluie avec la boue c’est une vraie partie de plaisir… Ils préparent pour asphalter cette portion, mais ils ont tracé droit dans la pente c’est pas gentil ça !!! Un bivouac tranquille au bord d’une rivière il ne nous reste qu’une quinzaine de km pour rallier Hornopiren. Nous finissons sous un ciel uniformément gris et une petite pluie bien persistante. A Hornopiren nous trouvons un camping avec un toit pour monter la tente à l’abri, c’est pas superflu : la réputation de la Patagonie n’est pas surfaite, les trois jours suivants il pleut quasiment sans discontinuer. Pour la suite c’est de nouveau un bateaux pour Caleta Gonzalo et le parque Pumalin, l’option bateaux direct n’étant disponible qu’à partir du 14 juillet on traversera en deux fois.

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