Eveil Nomade

Moscou / transsiberien

29 mai 2017

29 mai 2017
4h du mat, les parents de Gaëlle nous conduisent à l’aéroport , tout s’ enchaîne rapidement 4 charriots à bagage, enregistrement des sacs puis des vélos, une petite attente, et c’est les au revoir puis les portiques de sécurité. Premier vol pour Bruxelles, arrivés là, on doit traverser un terminal immense avec notre Lilou sur les épaules (la distance est trop grande pour se la faire en béquilles et on a pas trop de marge sur le timing) heureusement les longs tapis roulants nous soulagent; nous arrivons juste pour prendre le bus qui nous conduit à l’avion. Second vol un peu plus long l’arrivée à Domodedovo est mouvementée, l’avion tangue bizarrement mais nous touchons terre sans plus de problème, nous apprendrons le soir que Moscou a essuyé une tempête perturbant le trafic aérien de nombreux arbres ont été cassés ou déracinés, une douzaine de victimes à déplorer.

Nous récupérons tout notre bazar et passons les contrôles de passeport en catégorie « diplomatique » (merci Lilou ! ). La douane passe comme un lettre à la poste si on avait su, quelques produits du terroir supplémentaires nous auraient accompagné …

Nous quittons l’aéroport sous un ciel plombé nous devons en aucun cas laisser le plâtre de Lilou se mouiller, c’est donc entre les gouttes avec nos deux charriots énormes et une Lilou en béquilles que nous rejoignons la gare. Suivant les précieux conseils de Natalia nous prenons le train de banlieue, les agents sont tous super sympas , tous nous aident à acheter nos billets, à passer nos bagages en nous laissant aller sur le quai avec les charriots de l’aéroport, malgré les limites posées par la langue (notre Russe est plus que succinct) le contact est très bon. Ces trains de banlieue sont pour le moins rustiques mais pour nous c’est mieux, pas de souci pour y rentrer tout notre tas de bagages.

L’arrivée est plus sportive, la ville de Moscou est très bien organisée pour les piétons : tous les gros axes et les voies ferrées se traversent par des passages souterrains, certains se combinent avec les accès au gare de métro. L’inconvénient c’est que les escaliers avec des montagnes de bagages, à vélo ou en béquilles ben on a vu plus pratique… Nous adoptons une technique de relais pour sortir le tout en plusieurs étapes : un enfant au départ, un enfant à l’arrivée et les parents qui courent de l’un à l’autre avec les paquets. Une fois dehors , c’est la partie mécanique, tout remonter, tout regonfler et acheter quelque chose à boire et à manger (brussels airlines c’est pas cher mais tu bois pas et tu bouffes pas).

Premier tour de roue :Tiago tangue un coup ou deux avec les sacoches puis il prend le coup, Lilou range son plâtre dans une écharpe de chambre à air accrochée au guidon, on cherche notre route et là … surprise! nous ne sommes pas sortis du bon côté à la station; après un bon détour on doit donc traverser par un passage avec des escaliers , nous devons nous y mettre à deux pour remonter les marches avec les vélos, c’est dur, les enfants sont épuisés, nous n’avons pas bu suffisamment de la journée et nous sommes debout depuis 4 h du mat.

Les traces de l’ouragan sont bien visibles : un arbre est négligemment rangé sur une voiture et de nombreux ouvriers jouent de la tronçonneuse pour évacuer les arbres tombés.

C’est finalement vers 20 h que nous arrivons devant l’immeuble ou vit Natalia, quelques minutes plus tard nous la voyons arriver avec un grand sourire. Les vélos et les sacs passent par le grand ascenseur pour rejoindre l’appartement du 16ème étage. Nous sommes super bien accueillis , le fils de Natalia nous aide à tout faire rentrer, un énorme canapé lit est à notre disposition. Natalia nous explique (en anglais, c’est plus pratique que le russe ) que les billets de train partent vite c’est donc le soir même avec son aide que nous achetons nos billets électroniques pour Irkoursk, il nous faudra encore les imprimer et aller à la gare acheter les billets spécifiques pour les vélos. Nous allons nous coucher épuisés vers 1h du mat, nous sommes debout depuis plus de 20h.

Nous sommes à Moscou donc on se déplace en métro le réseau est très bien organisé ! et il faut : Moscou c’est 20 millions d’habitants ! Les rames de métro c’est toutes les 2 minutes, on se demande comment ils ne se poussent pas les uns les autres tellement ils s’enchaînent ; du coup pas de rame trop bondée et pas de bousculade. Les lignes sont sur différents niveaux, les correspondances sont reliées par de très longs et rapides escalators. Nous visitons peu de stations, Lilou ne peut pas tout faire en béquille ,elle fait ses 20 kg sur les épaules et à la longue ça se sent. Nous passons tout de même par la place rouge et le Kremlin, la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, la flamme du soldat inconnu avec ses gardes qui semblent comme pétrifiés. De magnifiques fontaines forment des arches sous lesquelles nous pouvons passer.

Notre seconde journée à Moscou est employée à acheter les billets pour les vélos, on ne sait pas si c’est vraiment indispensable mais 1200 roubles pour 4 vélos, on ne prend pas le risque d’être embêté dans le train. Puis une visite au parc Gorki où de nombreuses statues de personnages ayant marqué l’histoire de la Russie sont représentées.

1er juin, 7h du mat branle bas de combat, on plie tout rapide, petit déjeuner, tout notre fatras redescend les 16 étages direction la gare de Iaroslavskaia. C’est encore un fois grâce à Natalia e à son fils que cela se passe bien, ils se sont démenés pour nous trouver un transport (gazelle) pour nos bagages l’idée de traverser tout Moscou et ses passages souterrains avec nos vélos ne semblait pas réaliste, c’est donc un transport genre petit camion qui nous prend tous les vélo et les sacoches. Ensuite c’est un trajet d’une heure par les petites rues pour éviter la circulation, et à coups de Klaxon quand ça coince un peu : un chauffeur performant !! je retrouve Gaëlle et les enfants à la gare qu’ils ont rejointe en métro.

Dernier coup de speed, on démonte et on emballe sommairement les quatre vélos, un peu d’attente et le train est annoncé quai 2 ,on reprend nos relais : Lilou au départ, Tiago à l’arrivée et nous courrons avec vélos sacoches et remorque , le wagon 9 est loin… Encore quelques minutes et l’hôtesse de wagon ( provodnitsa ) contrôle nos billets, dernier aller retour, une belle partie de tetris pour caser tout notre stock dans l’espace imparti. Ca y est ! nous sommes partis pour quatre jours de train, nous aurons les indispensable nécessaires à thé pour remplir la bouilloire à l’indétrônable samovar en tête de wagon (en 2004 il était encore au charbon, maintenant il fonctionne à l’électricité) pas de doute cette fois on y est vraiment. Après un début très soutenu nous pouvons enfin nous détendre au rythme du lancinant tangage du mythique transsibérien.

Nous prenons rapidement nos marques. Repas, lecture, repos, photos, jeux de cartes et d’échec, un voisin de compartiment remarque que nous jouons aux échecs avec les enfants, il me propose de jouer avec lui, ben je croyais que j’étais pas très bon en fait je suis mauvais, mais le plaisir de jouer là avec un Russe c’est énorme !

Les paysage défile : de grandes plaines, souvent des marécages et des zones humides où on imagine sans peine les nuées de moustiques nous attendre avec convoitise. Des maisons hétéroclites par les matériaux et les couleurs, bois, brique, ciment, tôle rouillée ou colorée fibrociment se mêlent pour donner des villages. Un petit bout de jardin toujours présent, le tout clôt par une légère palissade de bois.

En bas de la voie de chemin de fer les poteaux des anciennes lignes électriques laissent tomber des écheveaux de fils désaffectés, les hampes florales des grandes berces de l’an dernier s’alignent quelquefois par dizaines. Première nuit: nous sommes très mal placés dans ce wagon à côté de la porte des toilettes on le savait, mais pas le choix du coup c’est bruyant.

Les paysages changent peu: forêts de bouleaux, immenses plaines, les fleuve sont très gros, nous passons sur la Koma c’est impressionnant. Dans l’après midi nous passons un peu de relief ( L’oural ? ) cela permet au regard de porter un peu plus loin.

Les journées passent relativement vite, les enfants font l’école et nous essayons de nous caler sur l’heure d’Irkutsk nous aurons 5h de décalage avec Moscou.

A l’arrivée c’est de nouveau la course, il faut tout redescendre et là, il y a pas mal de monde qui veut monter, on se croise dans le couloir étroit avec nos sacs, heureusement il y 35 minutes d’arrêt. Sur le quai, nous remontons vélos et sacoches et c’est reparti pour les escaliers direction la sortie.

Nous devons nous poser pour donner des nouvelles et surtout faire nos visas mongols. Si le remontage des vélos s’est fait sous les nuages, c’est sous la pluie que nous cherchons un gastinisa abordable où nous pourrons rentrer les vélos. Lorsqu’on trouve de l’autre côté de la ville, les enfant en ont bien assez et bien froid aussi 9° sous la pluie, pour un début c’est juste.

La ville du côté de la gare routière est ancienne, les maisons de bois aux volets travaillés et colorés côtoient des constructions plus récentes, les tramways font trembler le sol ,c’est le chauffeur qui doit descendre et au moyen d’un barre de fer modifier l’aiguillage lorsque la direction n’est pas la sienne.

Les visas mongoles s’obtiennent très facilement , Gaëlle avait rempli les formulaires en France je donne les 4 passeports, les 4 photos et les 4 formulaires je paye par carte bleue directement sur place et 15 minutes plus tard je repars avec les 4 visas sur les passeports.
Nous visitons le bazar pour le ravitaillement, demain on sort d’Irkutsk puis ce serra vraiment parti pour le vélo et la tente.

 

Une réflexion au sujet de “Moscou / transsiberien

  1. Nicole ZANETTI

    Dur, Dur ce début, mais tant de choses à découvrir et à vivre, cela motive. Je vous souhaite beaucoup de satisfaction au cours de votre périple.
    Je vous embrasse tous quatre tatan nicole

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