Eveil Nomade

Derniers tours de roues au Mexique, en attendant les passeports

Et si on allait voir le Michoacan ?

Plus qu’à attendre le mail de l’ambassade… Nous décidons de patienter en allant faire un tour dans le Michoacan, vers un sanctuaire de papillons monarque. Pas question de quitter Mexico à vélo, nous prenons donc un bus pour 3h, le temps de sortir de la zone urbanisée.

Une première étape peu agréable le long d’une route circulante. Puis nous rejoignons une route beaucoup moins circulante mais le dénivelé est au rendez-vous et ça grimpe très dur… En pleine montée des gens s’arrêtent pour nous offrir un gros sac d’oranges… trois kg de plus, mais ça fait sacrément plaisir ! Et à peine plus loin, à la pose de midi, un gars s’arrête pour discuter, nous dit qu’il va revenir un moment plus tard et nous offre une pile de tortillas faites maison avec le maïs de ses champs et un grosse bouteille de soda américain ! ça fait longtemps que nous n’avons pas été gâtés comme ça, nous sommes loin des zones touristiques et ça nous redonne bien le moral !

Des sources chaudes !

Nous faisons le niveau d’eau dans le pittoresque village de Jirahuaro (imprononçable en espagnol, sachant que le J, le r et le h font tous un son rrr différent…) avant d’attaquer une grosse montée. Le paysage change ici et les champs jaunis cèdent la place à une belle forêt de pins. Au bivouac les enfants trouvent plein de pierres d’obsidienne, qui se rajoutent à leur lourde collection de belles pierres… Le lendemain nous avons une montée très très dure, à 8 % sur 5 km. Avant le sommet nous arrivons à une zone d’exploitation d’énergie géothermique : des puits font remonter les vapeurs sulfureuses pour produire de l’électricité. Les puits sont nombreux et les fumerolles parsèment la montagne en dégageant une odeur d‘oeuf pourri plus ou moins persistante selon le vent… Nous apprécions de retrouver ces paysages de forêts de pins, un petit air de chez nous et nous nous posons assez tôt dans une belle clairière, Lilou trouve trois belles morilles mi janvier à 3000 mt ! Elle ne sont pas très parfumées mais finissent tout de même avec des œufs. Le réveil est quand même bien frisquet, on est passé sous zéro pendant la nuit, ça fait un sacré changement avec le Yucatan mais on est équipé !

L’étape suivante ne nous épuise pas, on prend notre temps, en fait, de tout façon, nous devons attendre ces fichus passeports : on descend de quelques kms pour une nouvelle pause à la « laguna grande » un site où nous campons avec accès aux piscines thermales, cela faisait longtemps et c’est toujours aussi agréable !

Puis nous perdons tout le dénivelé péniblement gagné en redescendant sur Ciudad Hidalgo, une ville importante sur notre route, de toute façon nous devions refaire les provisions. Lors d’un arrêt au DAB un gars en scooter s’arrête vers Gaëlle et discute : c’est un voyageur à moto qui est descendu jusqu’en Argentine, il est super intéressé par notre voyage et nous offre des pâtisseries locales !

En route pour la réserve de papillons monarque

Notre prochaine étape c’est une visite sur un site où se regroupent les papillons monarque après leur long voyage depuis le Canada. Une fois sortie de Ciudad Hidalgo nous prenons une route pas trop circulante dans une campagne vallonnée où les champs sont bordés de cactus « arbres » à feuilles plates. Cela monte de temps en temps mais c’est tout à fait acceptable jusqu’à Anganguéo : à partir de là, cela dégénère complètement, plus de 10 km à une moyenne de plus de 7 % avec des coups de cul à plus de 10 % ! Avec la charge on a vraiment du mal ; nous voulions trouver un bivouac après la ville pour couper la montée en deux, mais l’urbanisation s’allonge sans cesse…A chaque coup de pédale on se dit que ce n’est pas possible, on ne peut pas tenir, mais finalement si… Nous trouvons une place dans le coude de la première épingle, pas question de faire les difficiles, on s’arrête là bien cassés quand même! En début de soirée, un couple de VTTistes avec qui nous avions discuté en bas, arrive et plante sa tente à côté de la nôtre. Ils sortent le barbecue, le charbon et nous offrent un beau morceau de viande rôtie à la perfection !

Le lendemain nous finissons la grimpette jusqu’à la réserve de biosphère, cette zone forestière où poussent de très grands pins, compte aussi de jolis alpages où paissent quelques vaches malgré les 3200 mètres d’altitude.

La balade jusqu’aux Papillons est un peu moins exceptionnelle que ce à quoi nous nous attendions ; nous sommes un samedi, il y a beaucoup de monde et pour des raisons évidentes de protection ,le site est très encadré et les visiteurs canalisés. Nous approchons tout de même suffisamment des arbres où les papillons se rassemblent en grappes, ils sont très nombreux à voleter de partout cela restera tout de même une belle expérience.

Les alpages sont tellement agréables que nous nous donnons une journée de pause sur place, comme ça on  n’a pas monté des vivres pour rien !

Nous redescendons pour rallier une autre zone à papillons, et devons traverser la ville de Zicatenango, là, pas moyen de camper, c’est trop urbanisé. Nous prenons un hôtel pas cher, c’est une bonne idée cela nous donne la possibilité de relever nos mails et là, surprise, les passeports viennent d’arriver avec une semaine d’avance sur les prévisions ! Du coup, changement de programme, nous prenons un bus pour regagner Mexico au plus vite.

Une fois les passeports en main nous pouvons prendre nos billets pour Bogotà. il ne nous reste « plus » qu’à trouver le nécessaire pour emballer les vélos.

2 reflexions sur “Derniers tours de roues au Mexique, en attendant les passeports

  1. Antoinette Marrel CHEVROLAT

    Quelle chance vous avez eu de pouvoir aller a Michoacan! A notre dernier sejour au Mexique c’etait trop dangereux.
    Attendons impatiemment votre découverte de la Colombie.
    Pour nous le 12 février le jardin botanique du Quindio et le musée Quimbaya, les indigènes du plus petit département, capitale Armenia.
    En esperant vous croiser, bises.

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