Eveil Nomade

Cusco : repos du guerrier et découverte du pays des incas !

De Huancayo à Cusco en bus :

Retour à la civilisation on n’a pas le temps de tout faire à vélo, nous allons donc enchaîner du bus jusqu’à Cuzco . A Huancayo ,là j’espérais prolonger nos visas, théoriquement c’est faisable en ligne mais pas pour les mineurs… Mais à l’immigration le gars m’explique qu’il ne sont qu’une petite antenne et ne font pas cette démarche ici. Je contacte Cuzco : là bas ce serra jouable super !

Premier Bus de nuit Huancayo / Ayacucho en 8h. On prend des billets « economico », le confort est minimaliste… Avec les virages qui s’enchaînent Tiago est malade (alors que ça ne lui arrive jamais!). Il me secoue en pleine nuit « vite maman je vais vomir ! »…Instant de désespoir…Mais Eric a tout prévu, nous avons un sac plastique de secours, ouf !!!

A Ayacucho, nous avons la journée avant de reprendre un bus de nuit pour Cuzco. Mais nous sommes crevés par la nuit blanche et cette fois nous avons pris des billets grand luxe…! On visite un peu la ville, le centre colonial est très agréable. Dans le bus, le confort est au rendez vous, mais nous sommes toujours sur des routes de montagne et nous sommes sacrément secoués : impression d’être sur un bateau au milieu d’une tempête ! Tiago est encore malade mais nous sommes organisés…

Cusco, nombril du monde !

A Cuzco on se pose finalement au l’hospedaje l’Estrellita, un repaire de cyclos bien sympa.

Au programme une journée de repos puis visite de vielles pierres… Nous sommes au pays des Incas et il y a plein de ruines inintéressantes dans le coin… Mais nous décidons une fois de plus de faire l’impasse sur le Machu Pichu : le coût est prohibitif et l’idée de jouer les moutons au milieu d’une foule…Bref, ce choix est conforté par le récit de pas mal d’autres voyageurs…

Nous commençons par une visite de la ville : Cuzco est très touristique mais pas désagréable pour autant, beaucoup de petites ruelles et des églises coloniales à tous les coins de rue… Nous jouons à reconnaître les bases construites par les incas : Cuzco est l’ancienne capitale Inca et même s’il n’en reste plus grand-chose après le passage des espagnols, on retrouve des traces intéressantes de ci de là.

Sascayhuaman, Q’uenko, Puka Pukara et Tambomachay:

Dans un premier temps nous décidons d’aller voir les sites les plus proche de Cuzco. Sascayhuaman est accessible à pied et nous nous régalons à parcourir cette énorme forteresse aux blocs de plusieurs dizaines de tonnes ajustés au millimètre, sans ciment ! Nous explorons aussi des tunnels creusés dans la roche, les enfants s’éclatent !

Nous allons dans la même journée voir le site de nécropole de Q’enqo et le site de Tambomachay où un réseau de canaux devait servir à l’irrigation.

Q’uenqo : on a retrouvé ici des momies !

Tambomachay : le système de canaux fonctionne toujours!

Moray, Chinchero et les Salineras :

Nous consacrons une autre journée à la visite des sites de Moray et de Salineras. Nous sommes exceptionnellement passés par une agence, eh oui c’était moins cher que d’enchaîner des bus… Du coup nous avons un arrêt supplémentaire à Chinchero, pour nous présenter les techniques de tissage et coloration de la laine d’alpaga (et si possible, bien sûr , nous vendre quelques pulls!). Nous apprenons quelles sortes de plantes permettent de teinter la laine et pouvons observer la technique de filage et de tissage de près (on voit souvent ça sur les bords de route sans vraiment oser s’imposer pour observer). Nous apprenons en passant que pour la laine des bébés alpagas les petits sont tués après le tonte car il ne pourraient survivre… !

Nous passons ensuite par le site de Moray qui aurait servit de centre de recherche agronome aux Incas. Si le site n’est pas grandiose, en revanche l’explication de la mise en œuvre des recherches Incas est passionnante… Et comme Tiago nous a fait un beau compte rendu de la visite, je vous laisse aller voir le coin des enfants !

Les salineras sont une exploitation de sel assez spectaculaire : une source d’eau salée est canalisée jusqu’aux 3600 terrasses où elle s’évapore. Ce site est exploité depuis l’époque pré Inca : autour de -200 av J.C ce site alimentait en sel une bonne partie du Pérou. De nos jours le sel est toujours exploité par les familles de paysans locaux qui gèrent chacune en moyenne 3 ou 4 bassins. La production annuelle est de 150 à 200 tonnes, mais de nos jours la manne touristique rapporte plus que le sel lui même !

Pisaq :

Pisaq, encore un site que nous voulons visiter. Ce site était à l’époque plus important que le Machu pichu ! Les tours organisés arrivent par le haut et ne visitent que la partie la plus proche du stationnement. Nous choisissons l’option autonome : 45 minutes de collectivo pour 4 sols et nous sommes à pied d’œuvre. L’accès par le bas commence par un large sentier pavé. A la guérite d’entrée du site la préposée nous apprendra que seul une vingtaine de personnes par jour choisit cet itinéraire ! Bon de là il y a plus de 400 mètres à monter pour le point haut, mais nous avons le plaisir de découvrir un grand site sans touristes ou presque ! En bas ce sont des terrasses de cultures, gradins énormes aux murs de soutènement en pierres ajustées, certains munis de pierres saillantes pour permettre de passer de l’une à l’autre. Le chemin se réduit et nous devons suivre de longues volées de marches parfois hautes. Nous suivons un parcours qui passe par divers vestiges. Ces constructions défensives sont percées de petites fenêtres dans toutes les directions. Plus haut nous arrivons à un espace où ont été bâtis des édifices plus « sérieux » là nous retrouvons les constructions en pierres taillées et parfaitement ajustées : probablement des temples et même une horloge solaire. Le chemin passe ensuite par un petit tunnel et nous arrivons finalement au sommet de cette ligne de crête. Dessous nous découvrons les vestiges d’une petite ville fortifiée, qui aurait eu un usage militaire (nous sommes à l’entrée de la vallée sacrée). Nous nous amusons à visiter ce labyrinthe de constructions, mais là nous avons rejoint le gros des touristes arrivé par le haut… Dans la montagne, en face, de nombreux trous on été creusés : ils servaient de sépultures, des momies y ont été découvertes et seraient visible dans le musée de Cusco. Nous redescendons par un autres sentier qui contourne la montagne, passons par un autre groupe de construction avant de retrouver les terrasses du bas. Au village de Pisaq nous reprenons le collectivo pour Cusco.

Si nous ne réussissons pas à prolonger nos visas en ligne, il ne nous reste que 20 jours pour sortir du Pérou et cela fait un moment que nous sommes posés, du coup demain on reprend les vélos direction le lac Titicaca.

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