Eveil Nomade

De la Paz à Uyuni

Un article pour les courageux, après 1 mois sans connexion internet…

La Paz :

Au final nous faisons un grande pause de 9 jours à la Paz, cette ville nous plait bien et, étant déjà venus, nous y avons quelques repaires. Depuis deux ans un réseaux de téléphériques permet de rallier facilement El Alto à La Paz pour 3 Bol (moins de 50 ct d’euro) nous le prenons pour profiter de la vue qu’il offre sur la ville avec les montagnes blanches en arrière plan. Nous retournons également avec plaisir au marché nous délecter de quelques verres de jus de fruits frais. Notre hébergement n’est pas chauffé, comme partout ici, c’est devenu tellement normal pour nous qu’on oublie de le mentionner : il fait donc environ 10 ° dans la chambre, un peu moins dans la salle de bain (très aérée) mais heureusement l’eau est chaude, et bon c’est toujours mieux que sous la tente !

On trouve tout à La Paz : une batterie pour l’appareil photo, on fait recoudre les chaussures de Lilou pour moins d’un euro, on fait réparer la tablette qui ne s’allume plus pour moins de 3 euro et on fait également fabriquer 10 piquets de tente en fer à béton de 6 pour une misère de plus. Les enfants grandissent et on profite de la ville pour mettre à jour leur garde robe à bon compte, enfin tout cela nous a pris pas mal de temps et maintenant les jambes nous démangent de nouveau. Nous avons refait nos réserves de tout ce qui égaillera nos papilles d’ici Uyuni et que nous ne trouverons pas d’ici là bas…

De Patacamaya à Sajama : un départ en douceur :

Notre prochaine étape c’est le parc de Sajama, on décide de zapper la partie La Paz / Patacamaya évitant ainsi la sortie de la ville et une belle longueur d’altiplano. A Patacamaya on prend la route pour le Sajama, c’est une route internationale bien goudronnée qui file droit au Chili. Le trafic est supportable mais il n’y a quasiment que des camions qui passent ici, la plupart passent au large mais certaine fois on serre les fesses…

Premier soir mauvaise surprise, Tiago dit que son pédalier déconne je regarde : « déconne » c’est un euphémisme, il a un jeu énorme, j’enrage nous venons de quitter le seul endroit où nous étions sûrs de faire réparer ! On renonce à faire demi tour faudra que ça tienne. Le route pour Sajama est fidèle à nos souvenirs, à mesure que nous avançons les sommets blancs des volcans grossissent, nous croisons des formations rocheuse offrant un super terrain de jeux aux enfants. Nous gagnons de l’altitude et perdons des degrés, surtout la nuit et au petit matin nous déjeunons à -16°! Mais avec l’air sec et une certaine acclimatation c’est parfaitement supportable, on doit même faire remarquer à Tiago que les socquettes c’est un peu limite à cette température… Nous nous offrons un bouiboui un peu avant d’arriver au carrefour de Sajama. Nous découvrons le Charqué de lama, excellent, c’est de la viande de lama salée et séchée au soleil à l’air sec des 4000 pendant deux jours, puis mise en filaments et grillée, c’est servi avec des grains de maïs des patates et un œuf dur. Préparé de la sorte le lama à le goût de gigot d’agneau grillé, en plus salé.

Nous finissons le peu de dénivelé qui reste puis c’est une belle descente jusqu’au carrefour pour Sajama. C’est aussi la fin du bitume. Depuis notre dernier passage un beau portail avec maisonnette et gardien a été bâtie. L’entrée est passée à 100 Bob par personne : tarif spécial étrangers, les enfants ne payent pas (max 12 ans). Cette politique de double tarif à la chinoise semble se démocratiser, déjà au Pérou et maintenant en Bolivie. Nous faisons un petit kilomètre et posons le tipi face au Sajama avec le Parinacota dans le dos, superbe ! La nuit la plus froide que nous ayons jamais eu -11° dans la tente ça pince sévère au matin nous attendons l’arrivée du soleil avec impatience.

A gauche, le Parinacota

La piste jusqu’à Sajama est pas mal sableuse et nous alternons pédalage et poussage des vélos. Lilou assure le coup et tiendra toute la distance malgré le poids supplémentaire de ses deux nouvelles sacoches ! Au village nous apprenons que c’est le jour de la fête nationale une grosse réception est célébrée sur la place centrale. Malheureusement pour nous, tous les boui-boui sont fermés…Nous achetons quelques bricoles à la seule tienda ouverte. Chose inespérée on trouve même deux litres d’essence, j’aurais pu éviter l’aller retour à Lagunas. La surprise c’est pour plus tard : la bouteille de soda a visiblement été très mal rincée et la quantité de sucre restante caramélisant dans le tube et le gicleur m’obligera à nettoyer le réchaud une fois par repas… je n’ose pas imaginer dans un carburateur !

Nous rejoignons les thermales où nous avons projeté de rester deux nuits. Le bassin « privé » à l’écart est occupé en ce jour de fête nationale mais nous patientons jusqu’à ce qu’il soit libre pour y poser notre tente. Vers 16h on s’installe et profitons d’un premier bain bien chaud et d’une soirée crêpes ! Nous passons une super journée, un petit bricolage permet même de faire monter le niveau de la vasque. Le cadre est magique avec Le Parinacota véritable image d’épinal du volcan avec son cratère bien formé et sa partie haute enneigée. Plus loin d’autres volcans aux pentes colorées, un autre qui laisse échapper quelques volutes de fumée, de l’autre côté le Sajama majestueux ! Un gros bruit nous fait tourner la tête : une énorme avalanche descend du Sajama nous sommes aux premières loges pour voir le nuage de poudreuse dévaler la pente. La nuit le tipi monté dans une cabane vestiaire en pierre qui garde bien la température : malgré les 4300 mètres on ne passe pas sous le zéro ! Le second soir nous nous permettons un dernier bain sous les étoiles, un moment magique.

2019…

Il y a 8 ans …Au passage on peut obserber la fonte des glaciers !!!

Nous laissons ce petit coin de paradis et mettons le cap sur Tambo Quemado la piste passe mieux dans ce sens et la montée à Tambo se fait bien. Nous trouvons une chambre,c’est cher sans confort, ni douche, ni wifi (pas plus que de Cyber café dans le village) là, Gaëlle et les enfants vont attendre que je fasse un aller retour pour faire réparer le vélo de Tiago. A force d’insister le boîtier s’est démonté et la pédale semble avoir commencé à mailler les filets du cadre. J’enchaîne dans la foulée pour Patacamaya deux heures de bus. Là je cherche les bicicleterias que l’on nous a signalées : l’une est fermée et à l’autre le gars me dit qu’il n’a pas de quoi réparer ; du coup je grignote vite fait et enchaîne pour El Alto en collectivo, deux heures de mieux. J’arrive à 20h30 et trouve une chambre au confort égal à celui de Tambo Quemqdo, sans plus d’internet. Au matin je cherche un cyber café pour localiser les bicicleterias à El alto, super à plus de 6 km ! J’abandonne l’idée et file prendre le téléphérique pour descendre à La Paz, là au moins je sais où aller. Je retourne là où j’avais fait réparer le boîtier de Lilou, le gars n’est pas enchanté : tout est coincé, les filetages du cadre ont reçu, malgré tout il prend patience, débloque tout, reforme le filetage au mieux et réussit à remonter de nouveaux groupes de roulements : muchas gracias ! Je refais quelques réserves de fruits secs et remonte à El Alto, je renchaîne les bus et rejoins Tambo Quemedo après une courte pose à Patacamaya pour les fruits et légumes et surtout l’essence, à Tambo c’est la frontière pas moyen de se faire vendre de l’essence en bouteille…

De Tambo Quemado à Sabaya : isolement total sur l’une des pistes les plus dures jamais faite!

De nouveaux opérationnels nous repartons direction Sabaya par la piste qui longe la cordillère. La seul info sur que nous avons, c’est qu’il y a de l’eau dans tout les petits villages de l’itinéraire. Nous n’avons pas pris le temps de chercher trop d’infos, à force on a peut être un peu trop confiance en nous…Cette étape est sans doute l’une des plus dures que nous ayons faite depuis le début de ce voyage !

Les 13 premier km se passent bien sur une bonne piste bien compacte, mais après le village de Chachacomani c’est le début de la fin : la piste devient mauvaise avec pas mal de tôle ondulée et les bancs de sable se font de plus en plus fréquents et profonds : on pousse souvent il faut même dételer la charrette : ses deux roues creusent leurs propres sillons j’ai l’impression de tirer une charrue…! Rapidement nous sommes de nouveau loin de tout, l’immensité des paysages aident, on se sent plus isolés que sur la Peru divide, il faut dire qu’on ne voit pas une voiture, et les villages sont fantômes… La journée le vent reste discret par contre le soir il se lève fort nous empêchant même de cuisiner sous peine de manger beaucoup de sable (on se rabat sur de la purée mousline…). Nous avançons tant bien que mal avec les portions sableuses, cela nous laisse le temps (entre deux jurons) de profiter des magnifiques paysages qu’offre la cordillère. Les enfants tiennent bien le coup malgré les difficultés : Tiago avance, stoïque, malgré le sable et Lilou, plus légère que nous, prend plaisir à partir devant nous trouver un passage entre les bancs de sable ou en hors piste ! L’isolement et ces difficultés donnent un parfum d’aventure qui donne des ailes aux enfants !

Au village de Macaya nous refaisons nos réserves en eau, il faut parfois faire plusieurs robinets pour en trouver un d’ouvert, mais on trouve toujours. Certaine fois ce sont des pompes, ce qui est surprenant c’est l’impression de village fantôme, le plus souvent pas âme qui vive, au mieux une ou deux personnes de loin. Passés le village nous trouvons une ruine où nous mettre à l’abri du vent pour manger, là je fait une mauvaise affaire ; j’oublie notre par-vent tout neuf. Déjà pas facile de faire chauffer avec l’essence qui caramélise, le réchaud et le vent, c’est pas la joie. Après le village nous redescendons sur la laguna Macaya où une petite colonie de flamants roses a élu domicile. Plus loin une bifurcation peut permettre de passer au Chili par une piste, difficile d’imaginer un poste frontière par ici, il y a un poste de contrôle militaire tellement moderne qu’il parait incongru à cet endroit. Les militaires en poste sont aimables et sourient, ils ne nous demandent même pas nos papiers. Il nous ouvrent la barrière, mais 1 km plus loin la piste disparaît sous les dunes de sable : nous n’avons pourtant loupé aucune piste !? Un retour arrière étant inenvisageable, nous nous engageons là dedans un peu inquiets…Finalement ça ne dure pas, mais pour finir cette journée un nouvel obstacle nous barre le passage : le Rio Lauca. C’est une jolie petite rivière qui descend glacée depuis les montagnes frontalières. Pas le choix il faut quitter chaussures et chaussettes et faire des allés retours avec au plus profond de l’eau au dessus des genoux et un peu de courant, Gaëlle portera Lilou pour la traversée, c’est vraiment froid !

Après une nuit très venteuse nous repartons, toujours et encore du sable, on finasse de temps en temps en passant à côté de la piste mais de petit buissons épineux d’une vingtaine de centimètre menacent nos roues… Nous n’avançons pas vite, heureusement que nous trouverons de l’eau dans tout les hameaux… Il y a de nombreux petits gués à traverser, les enfants adorent ça mais nous perdons pas mal de temps à chaque fois pour trouver un moyen de passer sans enlever les chaussures ! Sur ces collines arides les lamas sont bien plus nombreux que les alpagas, lorsque nous cherchons nos bivouac nous constatons que ces camélidés ont l’habitude de faire leurs excréments en tas toujours au même endroit comme si ils savaient où aller pour ne pas en foutre de partout.

Arrivés au gros village de Julo la piste change d’azimut et devient vraiment meilleure : une piste bien damée, sans sable mais on doit chercher le côté où la tôle ondulée est la moins marquée, pour la charrette il faut trouver 80 centimètres de large en bonne état, pas évidant du tout… En chemin nous ramassons les cannettes en alu sur les bas côtés : elles seront coupées, dépliées et cousues avec du fil de fer pour en faire un par-vent de secours.

A mesure que nous avançons de nouveaux volcans se dévoilent ,et loin au fond on distingue encore le Sajama qui monte la garde. Le trafique a un peu augmenté à partir d’ici, y passent plusieurs fois par jour des gros Toyota des militaire ; l’un d’eux s’arrête, curieux et nous propose de nous avancer, nous refusons, maintenant que la piste est meilleure… ! Apprenant que nous allons vers les salars, ils nous recommandent de porter des lunettes, puis ils insistent pour monter la charrette que nous venons de dételer en haut de la côte, ça on ne refuse pas !

Peu avant Cruz de Huayllas nous voyons trois étranges gros volatiles : des nandous qui ressemblent beaucoup à des autruches. Nous rejoignons le village d’Agua Rica pour aller chercher de l’eau : nous devons laisser notre bonne piste pour une portion sableuse à souhait, au village fantôme une fois de plus. De là, soit nous revenons sur la bonne piste soit nous poursuivons et contournons la montagne par l’autre côté : c’est plus court nous optons pour cette solution…C’est une erreur les 4 premiers km sont quasiment intégralement impraticables, nous passons des heures à pousser les vélos et faire des aller retour pour tirer la charrette…Fatigués, nous sommes pourtant si près de Sabaya ! Nous rejoignons enfin une piste tôle ondulée roulante pour quelques km avant de retrouver la route bétonnée un vrai bonheur !

A Sabaya nous nous offrons un charqué de lama, puis cherchons un hôtel où se rincer la couenne. On en cherche un avec du wifi, peine perdue et pas de cyber non plus… Cela fait un moment que nous sommes sans contact, nous envisageons d’acheter une carte sim bolivienne, là, surprise : pour activer une carte sim en Bolivie il faut une carte d’identité bolivienne ou trouver quelqu’un qui veut bien le faire pour nous… Nous abandonnons donc cette idée là. On prend une seule nuit dans une pension un peu trop cher à notre goût, la cour nous permettra de faire notre petit dèj tranquillement. Au matin je découvre que le flexible du réchaud nous fait le même coup qu’aux philippines : fuite au sertissage, bon aux mêmes causes les mêmes remèdes, je noie tout dans la résine époxie qui me reste. Au cas où, j’en rachète une boite, facile à trouver ici dans la tienda du coin : à l’instar des Philippines, les gens n’ont pas comme dans les pays riches les moyens de jeter et racheter, donc ils réparent. Nous refaisons quelque courses et enchaînons direction Coipasa par la piste.

De Sabaya à Salinas de Garci Mendoza : la traversée de notre premier Salar, le Coipasa !

La piste est roulante encore quelques nappes de sable, mais c’est plus ponctuel et moins profond, même si il faut encore pousser de temps en temps c’est plus acceptable. Et puis, plus on a fait de choses dures, plus on relativise sur le niveau de difficulté ! Nous mettons une journée et demie pour atteindre Coipasa. L’eau que nous trouvons à un petit goût salé même après le passage au filtre, pas terrible pour le café… Nous campons au pied d’une colline couverte de gros cactus devant le départ du salar, il y a même une petite grotte avec quelques concrétions où les enfants font immédiatement leur cabane.

La première partie sur le salar roule bien, les pistes se divisent sans arrêt et nous devons choisir la meilleure, pas toujours évident, rapidement nous avons l’impression de rouler sur un chemin pas mal chaotique, un truc bien tapecul, il y à tout de même quelques portions où nous avons l’impression de rouler sur le glaçage d’un éclair à la vanille (où la banquise selon le point de vue…!) mais c’est rare. Nous ne perdons pas de vue les montagnes mais l’immensité qui nous entoure est formidable, nous restons sur la piste pour plus de facilité, mais tout est roulable, Tiago s’éclate à rouler dans tous les sens ! Après 35 km nous voyons le bout, nous avons suivi une piste qui file au plus direct, d’après la tablette nous devrions être dans l’eau d’un lac… On doit avoir de la chance, peut être que le niveau est plus bas cette année… Mais quelques kilomètres plus loin on déchante : les flaques apparaissent, se regroupent et sans s’en rendre compte nous nous retrouvons entourés d’eau ; soit on mouille les pneus, soit on revient cinq ou six km en arrière. On cherche à finasser puis finalement on rentre dans la flotte. Peu à peu l’épaisseur d’eau augmente, nous finissons par clapoter à chaque coup de pédale dans une quinzaine de centimètres d’eau, pas de pause possible et la rive ne semble pas approcher ! La contre partie c’est que que c’est carrément magique, l’effet miroir aidant on a l’impression de flotter au milieu de rien. Si nous nous étions pas perdus nous n’aurions pas osé, mais nous ne regrettons pas du tout. Nous estimons avoir traversé environs 5 km sans pouvoir poser pied à terre . Une fois sortis, on gratte les vélos pour enlever le maximums de sel et on rince au mieux avec ce qui nous reste dans la vache à eau, la saumure c’est bon pour le cochon mais c’est pas terrible pour la mécanique.

Après une bonne nuit de repos nous faisons un petit détour par le village de Tauca, où nous trouvons de l’eau bien douce, nous partons ensuite direction Salinas de Garci Mendoza, le gros village entre les salars de Coipasa et d’Uyuni. Deux jours et un col, une piste pas trop mauvaise avec quelques passages sableux pour ne pas perdre l’habitude, curieusement nous voyons entre les buissons d’étonnante roches qui ressemblent fort à des coraux. A l’arrivée sur Salinas nous découvrons le beau cratère du volcan Tunupa. A la troisième tentative on trouve un hôtel très confortable le « Suk Arani », avec eau chaude (ici c’est pas systématique) et même un wifi poussif quelque heures par jour pour relever les mails. C’est tellement confortable que nous nous reposons deux nuits avant de partir pour le salar d’Uyuni.

Traversée du Salar d’Uyuni, le plus grand Salar du monde !

Le bout de route jusqu’à Tahua n’est pas trop mauvais mis à part 500 mètres de sable. Nous posons la tente à un km du village pour aller y remplir nos réserves d’eau avant de partir sur le salar. Nous achetons également deux bouteilles d’eau potable à prix d’or pour augmenter notre capacité. Nous prévoyons deux jours pour traverser 110 km de salar sans nous arrêter à l’isla Incahuasi et éviter ainsi les 50 Bob de droit d’entrée par personne que l’on nous a annoncés à Salinas…

S’orienter sur le salar n’est pas un problème : l’isla en point de mire est bien visible et la piste est bien marquée. Sur cette première partie il n’y a quasiment pas de circulation. A quelque km de l’isla nous coupons « hors piste » en diagonale, c’est à peine plus tapecul que la piste, pour rejoindre la piste qui relie Colchani. Nous nous retrouvons à pédaler au milieu de rien, les enfants jouent à tourner dans touts les sens au milieu de cet espace sans limites. Nous avançons bien et couvrons 50 km avant de nous arrêter pour la nuit.

Sur ce côté, le salar est constellé des norias de 4 x 4 des touristes qui viennent s’y prendre en photo après avoir payé plusieurs centaines de dollars pour trois jours de tour… Heureusement le soir ils retournent à leurs hôtel et nous laissent le salar rien que pour nous. Nous plantons le Tipi avec le caillou que nous transportons depuis la terre ferme (à ne pas oublier..!), c’est moins dur que nous le craignions, mais bien ancré tout de même. Le froid annoncé n’est pas au rendez-vous, chance ou dérèglement climatique on ne sait pas, le tout est que la température ne descend pas sous le 0 dans la tente. La nuit nous offre un ciel étoilé comme on en voit rarement : une voie lactée super visible et des amas d’étoiles forment des nuages le tout au milieu d’un silence parfait, incroyable, une nuit inoubliable.

Au second jour nous rejoignons la piste principale tellement marquée par le trafic qu’elle vire au noir inratable au milieu de tout ce blanc ; du coup on roule bien surtout qu’il n’y pas de vent. A midi nous faisons la pause à côté d’un trou d’eau, il y en a quelques un de ci de là, plus ou moins grands : à l’intérieur le sel s’est cristallisé tapissant les parois de cristaux aux formes variées. Et hop, les enfants chargent encore un peu leurs sacoches.. ! Nous sortons du salar après 62 km et campons sur le premier espace disponible. Depuis Colchanie on trouve une belle route asphaltée qui remplace la piste super pourrie que nous avions empruntée il y a 8 ans. En fin de matinée nous sommes à Uyuni à la nouvelle casa de cyclista Piguin (Calle LOA) un super endroit très bien aménagé, confortable où nous rencontrons de nombreux cyclo-voyageurs. Nous venons de finir une belle étape depuis Patacamaya, variée et des beaux paysages mais dure par endroit, un peu trop dure même, sans la charrette deux roues et avec des pneus vtt bien larges nous en aurions certainement mieux profité.

Une réflexion au sujet de “De la Paz à Uyuni

  1. Éric Sanson

    Absolument superbe la photo du vélo au milieu du lac. Merci de nous faire rêver, c’est fantastique.
    Profitez bien, vous avez raison.
    ¡nos vemos!

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